Urne funéraire : définition, prix, législation
Guide de l'urne funéraire
Un de vos proches est décédé et a fait le choix de la crémation, ou vous cherchez des renseignements à titre personnel ?
Les experts de MetLife vous expliquent tout sur les urnes funéraires : leur utilité, leur prix, comment bien la choisir et ce qu’en dit la loi.
L’essentiel
- Une urne funéraire est nécessaire dans le cadre d’une crémation, quelle que soit la destination des cendres.
- Une urne funéraire coûte généralement entre 99 euros et 500 euros1, selon la taille et les matériaux choisis.
- L’assurance obsèques vous permet de prendre en charge l’achat d’une urne funéraire, ainsi que tous les frais liés à la crémation du défunt.
Protégez vos proches avec l'assurance obsèques
A partir de 11,15€/mois*. Jusqu'à 8000 € de capital pour financer vos obsèques à l'avance.
Qu’est-ce qu’une urne funéraire ?
L’urne funéraire est un récipient clos destiné à recueillir les cendres d’un défunt après sa crémation. Son usage remonte à la Préhistoire et est une manière d’honorer un membre de sa famille ou un proche.
Elle prend une dimension symbolique forte, car elle représente l’ultime hommage au défunt.
Que dit la législation sur les urnes funéraires ?
L’utilisation d’une urne funéraire est une pratique très encadrée par la loi.
La loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 relative à la législation funéraire a conféré aux cendres issues de la crémation un statut et une protection comparables à ceux accordés à un corps inhumé. En vertu de l’article L. 2223-18-1 du Code général des collectivités territoriales, après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom du crématorium.
On y ajoute généralement les dates de naissance et de décès de la personne concernée.
Jusqu’en 2011, il était possible de mettre les cendres dans différents contenants (urnes, reliquaires, bijoux cinéraires), mais cette pratique a été interdite et il est maintenant nécessaire de se procurer une urne capable de contenir l’intégralité des cendres.
Cela permet de respecter l’intégrité de la personne après sa crémation.
Comment choisir une urne funéraire ?
La taille d’une urne funéraire
Comme indiqué ci-dessus, une urne funéraire doit être capable d’accueillir la totalité des cendres d’une personne incinérée. La taille de l’urne funéraire est donc conditionnée par sa contenance, basée sur la corpulence de la personne décédée.
On préconise une contenance de :
- 0,5 L pour les nouveau-nés,
- 2 L pour une personne de corpulence normale,
- jusqu’à 3,5 L pour une personne de forte corpulence.
N’hésitez pas à prendre conseil auprès de l’entreprise de pompes funèbres si vous avez un doute.
Les matériaux pour une urne funéraire
La seule obligation légale concernant les urnes funéraires est qu’elles soient capables d’être fermées de manière hermétique. Aucune règle ne s’applique à son aspect esthétique. Pour ces raisons, il est possible de trouver des urnes dans des matériaux très divers, biodégradables ou non-dégradables.
Les urnes non-dégradables sont destinées à être placées dans une sépulture : columbarium, caveau ou cavurne. Elles sont alors au choix en métal, céramique, résine, bois ou granit, ou même textile (fil de verre) pour les mini-tombes. A la fin du contrat de concession, il est ainsi possible de procéder à l’exhumation et de déplacer l’urne.
Pour une inhumation ou une disposition sur une sépulture, le granit offre sa résistance inébranlable au passage du temps et ne risque pas de se fendre sous l’effet du gel.
Pour les columbariums et les cavurnes, les urnes en résine sont particulièrement résistantes à l’humidité et ont un bon rapport qualité / prix.
Les urnes biodégradables sont destinées à permettre le retour des cendres du défunt à la nature :
- les urnes en argile, pour les inhumations en terre,
- les urnes en sable, destinées à l’immersion ou à l’inhumation en pleine terre,
- les urnes en sel, pour une dispersion dans la mer,
- les urnes arbres ou urnes bois, en fibres naturelles, tourbe ou cellulose, à enterrer en pleine terre et qui se transforment en arbre.
Pour une dispersion des cendres, il est possible de se procurer une urne funéraire en carton.
Les différentes formes des urnes funéraires
Il n’y a aucune règle concernant la forme d’une urne funéraire. Elles peuvent être carrées, rondes, en losange, ou de toute autre forme. Vous pouvez choisir une urne déjà confectionnée par un artisan qui lui a donné la forme qu’il voulait, ou décider d’en faire confectionner une sur mesure.
Quel prix pour une urne funéraire ?
Les prix des urnes funéraires se situent généralement dans une fourchette entre 99 euros et 500 euros selon le site funeraire-info.fr. Il est possible de trouver des urnes funéraires en carton à petit prix pour des dispersions en pleine nature.
Où acheter une urne funéraire ?
Il est possible d’acheter une urne funéraire en passant par votre entreprise de pompes funèbres ou au crématorium. Il est évidemment aussi possible d’en faire l’acquisition sur Internet, ce qui permet de comparer les différents prix et de choisir le modèle qui correspond vraiment à vos souhaits. Si vous avez souscrit une assurance obsèques, il est possible d’anticiper cette étape et de choisir à l’avance l’urne funéraire qui vous plaît.
Souscrire une Assurance Obsèques
Protégez vos proches en leur offrant un capital qui leur permettra de financer vos obsèques.
Où peut-on placer une urne funéraire ?
A l’issue des obsèques, une urne funéraire peut être placée dans différents endroits par la famille ou l’entreprise de pompes funèbres.
Au cimetière
Dans un cimetière, de nombreuses solutions existent pour y disposer d’une urne funéraire :
Le columbarium
Tous les cimetières des communes de plus de 2 000 habitants doivent être équipés d’un espace cinéraire destiné à accueillir les cendres des défunts. Cet espace est souvent constitué d’un columbarium, une construction aux formes diverses, constituée de niches. Chaque niche peut être acquise par une famille pour y déposer de une à quatre urnes. Les columbariums peuvent être collectifs ou individuels. Dans le cas d’un columbarium individuel, les cases peuvent être personnalisées et son emplacement varie selon les emplacements disponibles dans le cimetière.
Un monument funéraire
Il est possible de sceller une urne sur un monument funéraire.
La mini tombe ou tombe cinéraire
L’urne est enterrée en pleine terre et l’emplacement est marqué par une pierre tombale.
Le caveau familial
Si vous disposez d’un caveau, destiné à accueillir les cercueils des membres de votre famille, il est possible d’y faire également déposer une urne funéraire.
La cavurne
La cavurne obéit au même principe qu’un caveau, mais est uniquement destinée à entreposer des urnes et de ce fait plus petite. Son fond peut être constitué d’une plaque de métal ou être directement en contact avec la terre pour permettre aux cendres de se mélanger avec la nature.
Dans une propriété privée
A titre exceptionnel, il est possible d’inhumer une urne funéraire dans une propriété privée si celle-ci est située en dehors d’une zone urbaine. Il est nécessaire d'obtenir l’accord du préfet. Les démarches administratives peuvent être faites par la famille ou l’entreprise de pompes funèbres.
Note : il est interdit de conserver une urne funéraire, contenant les cendres du défunt, chez soi.
La dispersion des cendres
Après avoir recueilli les cendres du défunt dans une urne funéraire, il est possible de les disperser.
Le jardin du souvenir
Les cimetières et les sites cinéraires sont souvent équipés d’un jardin du souvenir, où il est possible de répandre les cendres, sur l’autorisation du maire de la commune. Si une urne n’a pas été réclamée dans un délai de 30 jours après la mise en demeure du plus proche parent ou de la personne qui a financé les obsèques, ses cendres sont répandues dans cet espace.
Les espaces naturels
Il est possible de répandre les cendres en pleine nature, sauf sur les voies publiques. La personne chargée des obsèques doit avertir la mairie du lieu de naissance du défunt, en déclinant son identité et le lieu de dispersion.
Il est possible de le faire en pleine mer, mais à un minimum de 300 mètres de la côte. En revanche, il est interdit de le faire dans une rivière ou un fleuve.