CARPIMKO : Fonctionnement cotisations et prestations

À quelle caisse de retraite et de prévoyance les auxiliaires médicaux avec le statut de libéral doivent-ils souscrire ? À la Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-podologues, Orthophonistes et Orthoptistes (CARPIMKO). Comment fonctionne-t-elle ? Quel est le montant de ses cotisations ? A quel montant de retraite donne-t-elle droit ? Comment protège-t-elle ses affiliés en cas d'aléa de la vie ?

Sommaire

• Quelles sont les cotisations à la CARPIMKO en 2024 ?
• À quel âge les adhérents à la CARPIMKO peuvent-ils envisager la retraite ?
• Un conjoint collaborateur doit-il cotiser à la CARPIMKO ?
• Comment calculer le montant de votre pension de retraite via la CARPIMKO ?
• Arrêt de travail, invalidité et décès : que couvre la CARPIMKO ?

Les affiliés à la CARPIMKO doivent régler 3 catégories de cotisations obligatoires : retraite de base, retraite complémentaire, et le régime d’invalidité-décès. Les auxiliaires médicaux conventionnés doivent en outre s’acquitter de l’avantage social vieillesse (ASV). ⁽¹⁾

Quelle est la cotisation CARPIMKO pour le régime de base ?

Les cotisations CARPIMKO, pour le régime de retraite de base, se calculent proportionnellement aux revenus perçus par le praticien. Ces revenus sont divisés en 2 tranches de cotisations :

• 8,23 % des revenus sur une première tranche jusqu'à 43 992 euros.
• 1,87 % au-dessus.

Quelle est la cotisation CARPIMKO pour le régime complémentaire ?

La cotisation due au titre du régime de retraite complémentaire se scinde en 2 parties distinctes :

• Cotisation forfaitaire de 1 944 euros.
• Cotisation proportionnelle de 3 % des revenus compris entre 25 246 euros et 203 446 euros déclarés en N-1.

Quelle est la cotisation CARPIMKO pour le régime d’invalidité-décès ?

Pour 2024, la CARPIMKO fixe le montant de la cotisation annuelle à 862 euros.

Quelle est la cotisation CARPIMKO pour l’ASV ?

L’ASV ne concerne que les auxiliaires médicaux conventionnés. Il s’agit d’une double cotisation :

• Cotisation forfaitaire, d’un montant de 634 euros.
• Cotisation proportionnelle, d’un montant correspondant à 0,4 % des revenus professionnels conventionnés en N-2.

L'âge de départ à la retraite dépend de l'âge des cotisants. Ces derniers peuvent prétendre à une majoration de leur pension retraite dans certaines situations.

Quel est l'âge de départ à la retraite pour les affiliés à la CARPIMKO ?

p>L'âge minimum légal de départ à la retraite est compris entre 62 ans et 64 ans. Ils doivent également cotiser un nombre minimum de trimestres. Par exemple, un cotisant né en 1962 pourra prendre sa retraite quand il sera âgé de 62 ans et 6 mois, et devra avoir cotisé 169 trimestres. Tandis qu’une personne née à partir de 1968 pourra prendre sa retraite à 64 ans et devra cotiser 172 trimestres. ⁽²⁾

Les affiliés à la CARPIMKO peuvent prendre une retraite à taux plein (sans décote) à l'âge de 67 ans.

Le montant de la pension de retraite subit une décote si le nombre de trimestres requis n’est pas atteint.

Quels sont les cas où la CARPIMKO accorde des trimestres ?

La pension sera majorée si un affilié cotise davantage de trimestres que le nombre de trimestres requis.

En cas de naissance ou d’adoption d’enfant, la mère reçoit 8 trimestres supplémentaires pour sa retraite de base si la naissance ou l'adoption ont eu lieu avant le 1er janvier 2010. Après cette date, la mère reçoit 4 trimestres pour sa maternité.

En outre, la mère reçoit 100 points supplémentaires si elle accouche durant une année civile d'affiliation (dans la limite de 550 points attribués par année au titre du régime de base, pour les accouchements ultérieurs au 1er mars 2012).

Les parents qui adoptent reçoivent 4 trimestres à se répartir. Enfin, ils reçoivent 4 trimestres à se répartir au titre de l'éducation de leur enfant.

Les personnes qui élèvent ou ont élevé un enfant lourdement handicapé bénéficient également d’1 trimestre supplémentaire pour chaque tranche de 30 mois, mais dans une limite de 8 trimestres.

Une tierce personne ou un aidant familial qui assistent une personne handicapée peuvent aussi bénéficier du même régime. ⁽³⁾

Un conjoint collaborateur doit cotiser à la CARPIMKO. (4)

Pour le régime de base, il dispose de 3 options :

• Cotisation égale à la moitié du plafond de la Sécurité sociale (PASS).
• Cotisation égale au quart ou à la moitié des revenus professionnels de son conjoint.
• Cotisation avec partage de droit basée sur le quart ou la moitié des revenus professionnels de son conjoint.

La cotisation ne peut être inférieure à 450 heures de SMIC.

Pour les régimes complémentaires et d’invalidité-décès, le conjoint collaborateur dispose de 2 options (sachant que ses droits une fois à la retraite seront calculés en fonction des cotisations versées) :

• 25 % de la cotisation du professionnel libéral.
• 50 % de cette cotisation.

Les cotisations sont converties en points retraite. Les points accumulés, multipliés par la valeur du point retraite au moment de la liquidation des droits à la retraite, permettent de déterminer le montant de la pension qui sera versée.

Il y a une valeur de point annuelle et trimestrielle pour le régime de base, le régime complémentaire et l’ASV.

La CARPIMKO met à disposition un tableau récapitulatif pour calculer sa retraite.

Cette pension est soumise à l'impôt sur le revenu, mais aussi aux prélèvements sociaux.

Voici les prestations auxquelles ont droit les affiliés.

Arrêt de travail : que couvre la CARPIMKO ?

En cas d'arrêt de travail, l'affilié à jour de ses cotisations a droit au versement d'indemnités journalières (IJ).

Elles sont versées par la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) entre le 4e et le 90e jour suivant l'arrêt de travail, puis par la CARPIMKO à partir du 91e jour, pendant 3 ans maximum.

Leur montant est de 55,44 euros par jour. Les IJ sont majorées dans certains cas, par exemple en cas de conjoint à charge (+ 10,08 euros par jour). Il est possible de trouver tous les cas ouvrant droit à majoration sur le site officiel de la CARPIMKO.

Ces montants sont souvent insuffisants pour maintenir le niveau de vie habituel de l'auxiliaire de santé arrêté. Mais il existe des assurances prévoyance adaptées à tous les corps de métiers : prévoyance infirmière libérale, prévoyance kiné libéral, etc. Elles couvrent ainsi les pertes de revenus en cas d'aléa de la vie, par exemple en cas d'arrêt de travail en cas d'accident ou de maladie.

Invalidité : que couvre la CARPIMKO ?

En cas d'invalidité, à la fin du versement des IJ, la CARPIMKO verse une rente aux affiliés invalides.

• En cas d'incapacité partielle, ils reçoivent 10 080 euros par an.
• En cas d'incapacité totale, ils reçoivent 20 160 euros par an.

Bon à savoir : il s’agit de montants bruts. La rente d'invalidité et les IJ sont soumises aux prélèvements sociaux.
Par conséquent, un affilié a tout intérêt à souscrire une prévoyance profession libérale pour anticiper une baisse de revenus en cas d'invalidité lourde l'empêchant d'exercer définitivement son activité professionnelle.

Décès : que couvre la CARPIMKO ?

La caisse verse un capital décès dans les situations suivantes :

• 54 432 euros au conjoint non séparé avec un ou plusieurs descendants à charge.
• 36 288 euros au conjoint sans descendant.
• 18 144 euros sans ayant droit à charge (capital versé aux enfants, à défaut aux descendants, et enfin aux ascendants).

Le conjoint survivant, non divorcé ou non séparé de droit ou de fait peut recevoir jusqu'à ses 65 ans une rente de survie de 10 080 euros par an.

Une rente éducation est prévue pour les enfants fiscalement à charge jusqu'à l'âge de 18 ans (ou 25 ans s’ils poursuivent des études). Son montant est de 7 560 euros par an et par enfant.