Que regarde la banque pour un prêt professionnel ?

Que regarde la banque pour accorder un prêt professionnel ? En premier lieu, la capacité d’autofinancement (CAF) et le taux d’endettement de l'entreprise. Puis son excédent brut d'exploitation (EBE), et son besoin en fonds de roulement (BFR). Enfin, une entreprise augmentera ses chances d'obtenir un prêt professionnel si elle soigne son dossier de crédit.

Devis assurance de prêt professionnel

Jusqu'à 50%* d'économies sur le coût de votre assurance. Un conseiller vous rappelle.

Pourquoi et comment souscrire un prêt professionnel ?

Le prêt professionnel est un crédit destiné aux entreprises, qu'elles soient morales ou physiques, afin de financer leurs activités professionnelles ou commerciales. Ce prêt est accessible à toutes formes d'entreprises et aux travailleurs indépendants (commerçants, artisans...). Un prêt professionnel sera généralement accordé sous les formes suivantes :

  • Crédit bancaire.
  • Crédit-bail.
  • Affacturage, qui désigne une avance de trésorerie grâce à la cession de créances clients (factures) d'une entreprise à un établissement de crédit appelé l'affactureur, qui va se charger de recouvrer les créances moyennant une commission et un taux d'intérêt.

Le financement bancaire est crucial pour le développement des entreprises, car grâce à lui, divers besoins opérationnels peuvent être couverts tels que la rémunération des employés, l'achat de logistique, le paiement des fournisseurs, et la gestion des imprévus.

Les crédits professionnels sont généralement alloués par des institutions financières traditionnelles. Mais que regarde chaque banque pour accorder un prêt professionnel ? Les conditions de prêt varient selon les banques, d'où l'importance de comparer les offres des différents acteurs de ce marché, afin de choisir la meilleure option possible.

Quelles que soient les banques sollicitées, elles décideront d'accorder un prêt professionnel en se basant sur le compte de résultat d'une entreprise, dont elles se serviront pour calculer les ratios financiers et déterminer la santé financière de l'entreprise.

La capacité d’autofinancement

Qu'est-ce que la capacité d'autofinancement (CAF) ? Comment calcule-t-on ce ratio financier avant d’accorder un prêt professionnel ?

Qu’est-ce que la CAF ?

La capacité d'autofinancement représente la capacité d'une entreprise à générer des ressources financières par son activité opérationnelle, sans avoir recours à des financements externes tels que les emprunts ou l'apport de nouveaux capitaux par les actionnaires. En résumé, il s'agit du surplus de trésorerie que l'entreprise est capable de générer pour se financer.

La CAF est donc essentielle, par conséquent, la banque regarde scrupuleusement ce ratio pour accorder un prêt professionnel. En effet, il permet de déterminer la rentabilité d'une entreprise, sa situation financière, sa trésorerie disponible pour financer des investissements futurs, tout comme sa capacité à rembourser ou non ses dettes.

Elle doit représenter environ 5 % du chiffre d'affaires de l'entreprise.

Comment est calculée la capacité d’autofinancement ?

On calcule la CAF à partir des bénéfices de l'entreprise après impôts, auxquels on ajoute les charges non décaissables (comme les amortissements et provisions), dont on soustrait les produits non encaissables (par exemple des produits financiers).

En général, on calcule donc la CAF ainsi : produits encaissables – charges décaissables.

La CAF est un indicateur précieux que regarde la banque pour accorder un prêt professionnel : si ce ratio est positif, cela signifie que l'entreprise dispose d'une trésorerie suffisante pour régler ses charges tout en finançant sa croissance (voire payer les dividendes d'éventuels actionnaires).

Ainsi, une banque prêtera plus facilement des fonds à une entreprise qui peut rembourser un prêt professionnel en 3 ans maximum. Au-delà, le prêt sera considéré comme risqué.

Pour évaluer si le financement de l'entreprise est viable, elle utilise le ratio de capacité de remboursement, basé sur la CAF de l'entreprise : dettes financières / CAF.

Le taux d’endettement

Définissons ce qu'est le taux d'endettement, comment le calculer, et quel niveau il doit atteindre pour qu'une banque accorde un prêt professionnel.

Qu’est-ce que le taux d’endettement ?

Le taux d’endettement est le 2e ratio principal que regarde la banque pour accorder un prêt professionnel. Il lui permet de déterminer la capacité de remboursement des dettes de l'entreprise à partir de ses fonds propres.

Comment calculer le taux d’endettement ?

On calcule le taux d'endettement de la manière suivante : taux d’endettement = dettes financières / capitaux propres.

Quel est le niveau d’endettement acceptable d'une entreprise ?

Idéalement, une banque préfère que le taux d’endettement de l'entreprise n'excède pas 30 %, mais elle consentira à accorder un crédit au-delà de ce seuil. En revanche, au-delà d'un taux d’endettement de 75 % le prêt sera considéré comme trop risqué et la banque ne prêtera pas les fonds.

Une banque peut donc refuser d'accorder un prêt professionnel, mais elle peut aussi accepter de prêter avec certaines précautions préalables. Par exemple, en prenant une hypothèque sur un bien immobilier de l'entreprise, ou en vérifiant que son capital social est suffisamment conséquent pour couvrir partiellement ou totalement sa créance en cas de défaut de paiement de cette entreprise.

L'excédent brut d’exploitation

Moins important que la CAF et le taux d'endettement, l'EBE reste toutefois un indice essentiel que regardent les banques pour accorder un prêt professionnel. L'excédent brut d'exploitation révèle la richesse brute produite par l’entreprise (le cash-flow dégagé) sur une période déterminée (en général un exercice comptable).

Voici sa formule de calcul :

EBE = chiffre d’affaires – achats consommés – consommations en provenance de tiers (consommations extérieures) + subventions d’exploitation – charges de personnel – impôts et taxes. (1)

Grâce à l'EBE, les banques pourront déterminer le ratio de couverture des charges financières d'une entreprise.
Ce ratio se calcule ainsi : EBE / charges financières.

Si ce ratio est au-dessus de 8, la demande de prêt sera considérée comme « solide » ; s’il se situe entre 2 et 8, elle sera jugée « acceptable », et en dessous de 2, « risquée ».

Besoin en fonds de roulement

Une banque regardera aussi le besoin en fonds de roulement pour accorder un prêt professionnel à une entreprise.

Ce ratio désigne les capitaux nécessaires dont une entreprise a besoin pour couvrir ses dépenses courantes en attendant le règlement de ses recettes (encaissements de ses clients).

C'est donc la somme destinée à couvrir des décalages de flux de trésorerie. Elle peut être élevée, notamment pour celles qui ont besoin de stocks importants ou, à partir de l'encours client, celles qui ont besoin d'un long délai pour se faire régler leurs créances.

Le BFR sera considéré comme positif par l'établissement prêteur si, sur une période donnée (1 mois par exemple), une entreprise est capable de se faire payer ses créances clients avant de devoir régler ses fournisseurs.

Inversement, le BFR négatif sera un élément que regarde la banque pour accorder un prêt professionnel, car il signifie que l'entreprise paye ses fournisseurs après ses clients, ce qui peut la décrédibiliser vis-à-vis de cet établissement prêteur.

On calcule le BFR ainsi = stocks moyens + encours moyen des créances clients – encours moyen des dettes fournisseurs. (2)

Soigner son dossier de prêt

Les résultats financiers d'une entreprise ne font pas tout. Si cette entreprise souhaite voir sa demande de prêt couronnée de succès, ses dirigeants doivent présenter un bilan financier acceptable, mais aussi soigner leur dossier de prêt. Ils devront notamment produire un business plan de qualité, un bilan prévisionnel sur 3 ans cohérent, et une étude de marché justifiant la pertinence de leur démarche.

En outre, une banque débloquera plus facilement des fonds en fonction de l'apport personnel de l'emprunteur (elle peut parfois exiger que cet apport représente jusqu'à 30 % du montant global de financement), ou si son investissement personnel dans le capital social de l’entreprise est conséquent, ou encore en se basant sur le pourcentage de parts qu’il détient dans le capital social.

Bon à savoir : la banque peut exiger que l'emprunteur souscrive préalablement une assurance emprunteur pour prêt professionnel avant de lui accorder le financement qu'il sollicite.

Jusqu'à 31 000 € d'économies* sur le coût de votre assurance

Devis personnalisé et couvertures sur-mesure. Un conseiller vous rappelle.